20.2.15

THÉÂTRE










LA BÊTE DANS LA JUNGLE d'après la nouvelle de
Henry James, adaptation Marguerite Duras.
suivi de LA MALADIE DE LA MORT de Marguerite Duras

Au Théâtre de La Colline 75020 Paris
du 26 février au 22 mars. Du mercredi au samedi à 20h30, le mardi à 19h30 et le dimanche à 15h30.

Mise en scène : Célie Pauthe
Avec John Arnold, Valérie Dréville, Mélodie Richard.


Marguerite Duras signe en 1962 sa version théâtrale d’un récit énigmatique d’Henry James, La Bête dans la jungle. Un homme et une femme font connaissance. Ils s’étaient déjà rencontrés ; il pense s’en souvenir, elle s’en souvient très bien. Il lui avait alors confié son secret : il vit avec la conviction d’être promis à un sort mystérieux ; un événement extraordinaire, terrible peut-être, fondra sur lui un jour. Ils scellent un pacte étrange : elle sera la compagne de cette attente. Leur vie s’écoule, immobile, inquiète : la “bête” ne se montre pas. Mais – suggère James – n’aura-t-elle pas été, elle, cette femme, le destin qu’il n’a su saisir ? 
Pour Célie Pauthe, cette conjonction de deux immenses écrivains est plus qu’une adaptation : un entrelacs de leurs thèmes. Tous les motifs durassiens à venir sont là : l’attente vaine, l’absence d’histoire, la difficulté d’aimer, l’homme irrémédiablement séparé du féminin, l’effroi du désir, la peur de la froideur – tout ce qu’elle nommera plus tard la maladie de la mort. Inspirée, une fois encore, par l’intransigeance des écritures et la radicalité des êtres, Célie Pauthe veut faire résonner entre Duras et James le vertige qui les hante : l’attente de l’amour et l’expérience de l’inassouvissement.